Graphicaderme accueille un maître du tatouage nippon

D’Hannah Aitchison à Shane O’Neill en passant par Jeff Gogue ou encore Nikko Hurtado, le petit studio de tatouage cantalien floqué de l’enseigne Graphicaderme commence à avoir l’habitude d’accueillir en son sein les grands noms du tattoo international. Mais cette année, une nationalité vient s’ajouter à la grande mappemonde confectionnée par notre collectif : le Japon.

Parcourant les quelques 10 000 kilomètres séparant l’archipel asiatique de l’Auvergne, Honda Tsuyoshi rendra visite au studio de tatouage Graphicaderme de Chaudes-Aigues dans le cadre du Cantal Ink 2016, fort de son statut unique : celui de maître de l’irezumi, une pratique traditionnaliste du tatouage japonais.

Cinéma, ouvrages et expositions : vous avez forcément déjà croisé des manifestations de l’irezumi, art pluriséculaire convoquant les figures-clés du tattoo nippon – carpes coï et dragons en têtes de fil –, réalisées sans machine mais à la main.

Personnage atypique dans le paysage cantalien du Festival International du Tatouage, Honda Tsuyoshi amènera dans ses valises son expérience de près de vingt-cinq ans dans le tatouage, mais aussi un patrimoine combinant fantasmes… et réalités. Chez lui, les yakuzas ne sont pas que des antagonistes dans des films ou séries télés… mais représentent, selon les confidences du maître en personne, environ 80 % de sa clientèle.