Une équipe de tournage de France 3 à Graphicaderme Avignon
Le 09/12/2015 Salons : Paris, Avignon
Graphicaderme sous le feu des projecteurs !
Ce mercredi 2 décembre 2015 était un jour particulier pour nos tatoueurs du salon Graphicaderme d’Avignon ! En effet, une équipe de tournage de la chaine France 3 nous rendait une visite exclusive à l’occasion de la préparation d’un documentaire de 52 minutes sur l’art du tatouage. Né de l’envie d’un producteur tatoué, le documentaire en préparation par France 3 propose de traiter de tous les aspects de l’univers du tatouage, expliqués aux profanes.
Une interview de Steven et Stéphane Chaudesaigues
Fort de ses dix ans d’expérience en tant que tatoueur, c’est en expert que Steven Chaudesaigues a ouvert le bal des interviews en se confiant face caméra.
En réponse à la journaliste Alexandra Galdon, présentatrice du reportage, il est notamment revenu sur son parcours professionnel, a abordé sa pratique au quotidien, l’évolution récente du tatouage et les différentes tendances qui le traversent.
Puis Stéphane Chaudesaigues, fondateur de l’enseigne Graphicaderme et Président de l’association Tatouage et Partage, s’est livré avec la passion habituelle qui l’anime sur les problématiques actuelles des professionnels du tattoo et les nécessaires combats de l’association pour une plus juste reconnaissance du métier. Il a notamment rappelé l’extrême nécessité d’obtenir enfin un statut juridique, fiscal et économique adapté à la profession, la difficulté à former des jeunes tatoueurs sans reconnaissance officielle du métier et l’importance de collaborer avec les législateurs, souvent trop éloignés de la réalité du métier.
Gros plan sur Poppy, représentante de la jeune génération des tatoueurs
La caméra s’est ensuite posée sur Poppy, notre jeune tatoueuse du salon d’Avignon, qui a répondu aux diverses questions d’Alexandra Galdon. Interrogée sur la condition des femmes dans un univers réputé plutôt masculin, Poppy nous a révélé que bien qu’elles soient encore trop peu représentées dans la profession, elle avait pour sa part senti peu de différence de traitement avec ses collègues masculins. Pour elle, cela peut au contraire être un atout, certains clients la privilégiant à d’autres tatoueurs du salon pour sa sensibilité féminine.
Poppy s’est ensuite exprimée sur son parcours de jeune tatoueuse, confrontée à la question du manque d’encadrement de la formation des tatoueurs. Là encore, faute de reconnaissance officielle du métier, il est impossible pour les aspirants tatoueurs d’obtenir un statut légal d’apprenti, qui permettrait de protéger tant les jeunes apprenants que les salons qui les accueillent. Parsemé d’embuches, le parcours de Poppy est le parfait exemple des difficultés que peut rencontrer un jeune aspirant tatoueur.
A Graphicaderme, Poppy a enfin la sensation d’être à la fois soutenue et autonome et a énormément appris en peu de temps. Elle s’est déjà constitué une jolie clientèle d’inconditionnels et ne cesse de séduire chaque jours de nouveaux amoureux de son style.
Malgré tout, Poppy ne peut s’empêcher de conserver une inquiétude pour l’avenir de la profession, tant que les tatoueurs n’obtiendront pas un statut légal juste et adapté.
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