Tatouage Magazine n°82 : Stéphane Chaudesaigues

Le 03/03/2014 | Mis à jour le 08/10/2015 Salons : Avignon, Chaudes-AiguesTatoueur : Stéphane Chaudesaigues

Chérie j’ai tatoué les gosses.

 

Patrick gérant d’une entreprise.

 

Patrick N’est « pas du monde du tatouage », selon ses dires. Pourtant, avec son dos désormais à moitié bleu, il vient d’y entrer. Et pas tout seule : ses 4 enfants, deux filles et deux garçons de 9 à 14 ans, magnifiquement encrés sur le corps du père de famille par un maître du portrait, l’y accompagnent joyeusement. Rencontre avec un papa pas comme les autres.

 

 

« Mais t’es fou ! Tu vas avoir  trop mal ! » Quand Patrick à la petite Charlotte qu’il projetait de se faire tatouer son visage et ceux du reste de la fratrie sur le dos, ça ne l’a pas vraiment emballée-du moins au début. Si la fillette avait connu la réputation du tatoueur, le maître ès portrait Stéphane Chaudesaigues (la Bête Humaine, Atelier 168, Paris), elle aurait sûrement été moins inquiète.

 

De l’or en barre

 

 

Le père, patron d’une entreprise de couverture et chauffage, avait cette idée en tête depuis quelques temps. « Je suis très proche des enfants, on a une relation privilégiée. C’est vraiment de l’or en barre. » Véritable papa poule, il s’est fait encrer non seulement ses deux fistons de 10 et 14 ans, mais aussi les deux puces de sa compagne, de 9 et 11 ans. « Les enfants, ce sont les enfants ! » explique-t-il.

« Capucine m’a dit : tu me feras mieux que les autres, hein ? » Elle était ravie !

Quant à ses fils, Bastien et Ronan, ils sont eux aussi « très contents » et fiers de leur géniteur, duquel ils sont joliment proches. « Ils ne se passent pas un jour sans que mon ado me saute au coup ! » Raconte le papa. Le choix de l’artiste, Stéphane Chaudesaigues, esthète de renom, s’est immédiatement imposé. «Je cherchais un bon portraitiste. Je connaissais Stéphane Chaudesaigues de réputation et je l’ai rencontré l’année dernière au Tattoo Art Fest. Nous sommes de la même génération, nous avons le même état d’esprit, le courant est très bien passé. Mon épouse m’a dit : ‘’C’est lui !’’ C’était évident. Alors nous nous sommes revus dans son studio. C’est un excellent professionnel. Il est carré, ponctuel, rigoureux, et en plus il est sympa ! »

 

La famille impliquée

 

 

La moitié de Patrick, pourtant pas nécessairement fan de body art, l’a en effet épaulé, conseillé (et tempéré !) tout au long du processus. «  Au départ, je voulais faire un tiers du dos mais finalement le tatouage en recouvre la moitié. Mon épouse ne voulait pas qu’il dépasse du tee-shirt ». Car dans sa branche professionnel, bien que Patrick gère sa propre société, les tattoos ne sont « pas forcément très bien perçus. Même s’ils se sont largement démocratisés, les gens continuent de les regarder bizarrement ».

Adolescent, il s’était fait tatouer un scorpion sur le bras, depuis abîmé par une chute en moto et recouvert par, déjà, les frimousses de ses fistons. Ces réalisations évidemment pas aussi belles que celles du patron de la Bête Humaine, vont bientôt passer au laser.

 

Morphopsychologie

 

Quant aux nouveaux portraits, agrémentés de différents décors reflétant d’heureux souvenirs familiaux, ils ne risquent pas de connaître le même sort. « C’est tellement bien que les expressions des enfants laissent deviner leur caractère. C’est presque de la morphopsychologie ». Avant d’en arriver là, Il a fallu une soixantaine d ‘heures de travail. Les deux hommes ont discuté, élaboré des plans, des schémas… Et parfois été en désaccords. Mais Patrick à su faire confiance au pro. Sa famille et lui sont loin de regretter ce choix.

 

Texte Eléonore Quesnel / Photos Alex Sargos

Tatouage Magazine n°82

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